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Les signes de l’effondrement

Quelque chose d’antérieur précède la dépression du post-partum, un effondrement intérieur, confondu avec le baby blues.
Derrière les mots, les silences ou les comportements de ces moments réside une réalité tue : un effondrement intérieur caché. Un préalable à la difficulté maternelle que l’on garderait pour soi, par impossibilité de communiquer dessus.
La négligence de ce vécu se cicatriserait ensuite sous une forme mineure de dépression et d’anxiété.
L’effondrement maternel n’est pas un diagnostic clinique en lui-même. Il permet bien plus de caractériser et mettre des mots sur un état de grande souffrance et de désarroi avant ou après la naissance

Comment une maternité tombe-t-elle en panne ?
L'effondrement maternel
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    D’abord il y a un drame intérieur.
    Paul Valéry

    Il est d’ailleurs perçu tout aussi vite par la mère, mais aussitôt réprimé, comme si toutes les forces du Moi venaient à la rescousse afin de contenir cette menace.
    Le « Moi » représente cette instance de la personnalité qui nous est consciente et nous pousse à agir en recevant des informations du monde extérieur, tout en composant avec les pulsions et l’inconscient.

    Cet effondrement maternel est rapide, instantané et se produit très peu de temps après l’accouchement.

    Cet effondrement est l’inverse de celui qui préside lors d’un épisode de psychose puerpérale où il s’agit là d’un effondrement brutal non contenu par le Moi.

    À contrario de la dépression qui suivrait et qui ne serait plus alors qu’un réflexe d’ajustement et de protection.

    L’effondrement maternel ou la nécessité d’une observation attentive

    Il y a véritablement danger à attendre et à méconnaître les premiers signes de l’effondrement maternel, et de les prendre à tort pour ceux du baby blues. Contrairement à ce dernier, l’effondrement serait d’une tonalité moins franche que le baby blues, comme un baby blues qui traînerait en longueur.
    L’observation précoce et attentive des femmes venant d’accoucher permettrait de révéler cet état ou du moins de l’envisager. Et savoir le reconnaître au plus tôt chez une jeune accouchée, permettrait de libérer sa parole et de lui donner accès très rapidement à la thérapie.
    Pouvoir faire l’expérience de ses fragilités et défaillances sans que cela nous mette en danger ou nous condamne à la solitude est bénéfique, et nécessaire en cas d’effondrement maternel.

    Il importe donc de repérer dès le séjour en maternité, les signes et le langage traduisant la désorientation, la perte de l’élan vital, le dégoût et la mésestime de soi.

    Il existe une sémiologie de cet effondrement, c’est-à-dire une étude des signes signifiant de cet effondrement. Même s’il est plus ou moins perceptible de l’extérieur, toutes les forces psychiques maternelles sont requises si ce n’est réquisitionnées pour lutter contre, pour tenir.
    On peut retrouver des traces de cette mobilisation active dans les souhaits maternels émis tout haut, de vouloir se reprendre, se ressaisir ou ne pas s’écouter… Ce que l’on peut prendre, à première vue, pour des signes encourageants de mieux-être.
    Sur le site de la société Marcé francophone, la psychiatre Odile Cazas évoque la présence de mouvements régressifs inquiétants au cours des hospitalisations des mères.

    C’est l’unité de Maternologie qui en premier en a formulé l’hypothèse, en constatant (non sans inquiétude au début) que les mères hospitalisées après un temps où elles semblaient aller mieux s’effondraient soudainement comme si leurs dernières défenses cédaient.

    Les signes de l’effondrement maternel en post-partum

    Troubles du sommeil et hypervigilance maternelle

    Les troubles du sommeil et l’hypervigilance maternelle constituent souvent les premiers signes qui doivent interpeller.
    Synonyme d’abandon et de laisser-aller, dormir, permet de faire - par l’intermédiaire des rêves - tout un travail de remaniements psychiques indispensable au « devenir mère ».

    Ne pas dormir, « s’empêcher » de le faire comme si c’était là un manquement au devoir maternel, c’est « s’empêcher de retourner en soi. », « se priver » d’un temps de réunion intérieure.
    C’est se retrouver à plus ou moins brève échéance hors de soi, comme décentrée, bien loin de ce fond humain d’où on est issu et d’où vient également son bébé.

    Ces mamans sont sur le qui-vive permanent, guettant sans cesse leur bébé dans la crainte qu’il ne lui arrive quelque chose. Elles éprouvent le besoin de se dépenser ; d’être sans cesse en mouvement comme s’il y avait un risque à se reposer, à ne rien faire et à se laisser pénétrer par la question et la réalité de leur enfant.
    Ces mamans-là sont en général « très calées » sur tout ce qui touche à l’art de « bien » s’occuper de leur enfant. Mais le bébé et sa réalité humaine se retrouvent ensevelis derrière des préoccupations de maternage ou de santé. Le « faire » remplace « l’être ».

    L’effondrement maternel peut aussi se caractériser par une vigilance exacerbée et des conduites d’hyperactivité.

    L’hypervigilance maternelle qui s’installe au-delà des premiers jours de vie de l’enfant peut devenir un cercle vicieux : avoir envie (et besoin) de dormir, ne pas y arriver, angoisser de ne pas y arriver, être épuisée, ne pas réussir à dormir, angoisser encore plus, etc.

    Indécisions et difficultés à se concentrer

    Pour les mères en effondrement maternel, toute prise de décision peut-être compliquée, qu’elle concerne le bébé ou des choses qui jusque-là allaient de soi, le centre n’est plus nulle part. C’est aussi parfois de grandes difficultés à se concentrer qui s’ajoutent à l’indécision.
    Celle-ci peut d’ailleurs parfois aller jusqu’à remettre en question le prénom choisi, une fois l’enfant né. Des regrets autour de ce prénom qui ne semble plus correspondre au bébé réel s’accompagnent aussi de culpabilité à l’idée de lui avoir choisi un tel prénom. Ce signe de l’effondrement est perceptible à travers les difficultés que peut rencontrer la mère à prononcer le prénom de son bébé, voire si elle se trompe en l’appelant ou ne supporte pas de l’entendre dans la bouche des autres.

    Effondrement maternel et relation au nouveau-né

    Les signes de l’effondrement maternel, visibles de l’extérieur, peuvent s’observer aussi dans le cadre du lien entre la mère et l’enfant.
    La jeune maman peut éprouver une peur paralysante des pleurs et cris du bébé, en particulier la nuit.
    C’est d’ailleurs l’un des éléments qui peut alimenter une hypervigilance maternelle.
    La maman peut également ressentir le besoin de mettre plusieurs épaisseurs de vêtement sur elle ou entre elle et son enfant.
    L’un des autres signes de l’effondrement concerne l’alimentation, une difficulté de la mère à se nourrir, mais aussi à nourrir son enfant :

    Tétées ou biberons interminables, compliqués, qui seront l’objet de luttes ou de conflits…
    Bébé qui se crispera ou qui refusera de prendre volontiers le sein ou le biberon, ou seulement au prix d’un « acharnement maternel » à vouloir le nourrir.
    Certaines mères auront du mal à regarder leur enfant pendant le temps de l’allaitement, lui donneront alors le biberon ou le sein de manière à ne pas croiser son regard.
    Les biberons seront longs et stressants, appréhendés jusque dans leur composition (dosage, température, intervalles entre chaque).
    On pourra assister également à des nourrissages trop rapides, des biberons ou tétées comme « engloutis ».
    Durant le nourrissage, la mère pourra éprouver le besoin de bouger ou de parler sans cesse, de s’occuper à autre chose tout en donnant le sein ou le biberon. Il lui sera difficile de rester calmement avec son bébé dans les bras…
    Passé le temps des premières recommandations, il faut toujours songer derrière une mise au sein compliquée ou rapidement ajournée, à une possible émergence d’une difficulté maternelle.

    Tout sera matière à questionnements et angoisses au niveau de l’allaitement, alors que ces moments sont avant tout des temps de communication, d’échange et de rêverie pour les deux, des temps de naissance psychique aussi pour l’enfant…
    La mère en état d’effondrement maternel aura (de manière inconsciente), des difficultés à respecter le temps et les rythmes de succion de son bébé, ses besoins d’absorption « avide » dans un premier temps et ses besoins de rêverie dans un second temps : réajustera fréquemment sa position au sein, ou celle de la tétine dans la bouche afin qu’il boive sans discontinuer…
    Ces symptômes peuvent aller jusqu’au syndrome de rejet du nouveau-né : pas ou peu d’élan, résistance à l’émotion…

    Les émotions au cœur de l’effondrement maternel

    En cas d’effondrement maternel, de nombreuses émotions bousculent la jeune maman :
    La culpabilité et l’autodépréciation, parfois dès l’accouchement.
    L’envie de partir, de fuir, de disparaître…
    Le sentiment d’être de trop, d’être un obstacle entre son enfant et son père ou le reste de la famille. La mère peut être convaincue que sa disparition ne serait pas regrettée.
    Des idées suicidaires ou suicides pouvant être envisagés. Bien souvent, attirance vers « le vide » d’une fenêtre, d’un pont, etc.
    Le regret de l’accouchement, la mère a le sentiment de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir accouché, elle se sent comme dépossédée de ce moment et a l’impression inavouable que ce n’est pas son enfant. L’accouchement ne l’a pas faite mère !

    Dans certains cas, c’est le déroulement de l’accouchement en lui-même qui aura contribué à ces impressions (péridurale trop dosée, césarienne mal supportée, naissance trop rapide, épisiotomie…), mais il n’en demeure pas moins important et indispensable de chercher à savoir pourquoi cette mère ne peut en cicatriser pour accéder à son enfant.

    Certaines mères au plus mal chercheront même à recréer, à mettre en scène les conditions de leur accouchement pour mettre fin à l’insupportable et insoutenable sentiment de ne pas avoir mis au monde leur enfant.

    Une nouvelle réalité douloureuse

    La mère en état d’effondrement peut aussi souffrir de la conscience aiguë et déchirante que plus rien ne sera comme avant, qu’on ne peut revenir en arrière.

    Elle est alors envahie d’un sentiment insupportable d’être au cœur d’un néant.

    Lors de la mise en œuvre du quotidien avec le nouveau-né, des conduites formelles et pragmatiques dans les soins de maternage sont visibles chez les femmes en effondrement. Ces gestes convenus ayant pour but inconscient de dissimuler le grand vide affectif et émotionnel de la maman à l’égard du bébé, celui-ci devient un « objet » de soin et d’attentions irréprochables.

    Ces conduites de « recouvrement » de la difficulté vécue doivent faire de l’enfant un bébé sécurisé et sécurisant, un bébé sous haute surveillance dont rien de son existence ne doit pouvoir venir surprendre la maman.

    Selon le pédopsychiatre Jacques Dayan, certains épisodes pourraient correspondre à une psychose puerpérale émergente de résolution spontanée, comme des distorsions visuelles, des illusions d’optique, des hallucinations ou visions fugaces et troublantes dont on doutera de les avoir perçues ou éprouvées.

    Quelques signes à prendre en compte très tôt lorsque l’on observe une jeune maman

    Tout en sachant bien qu’il ne sert à rien et même serait néfaste de « reprendre » ces comportements ou de les signaler ouvertement à la maman, il est important de pouvoir les identifier pour repérer un effondrement maternel.

    Comme le souligne la psychanalyste Véronique Boureau Louvet : « En matière de maternité, on ne fait pas d’orthopédie ». Ces signes disparaîtront d’eux-mêmes avec la difficulté maternelle.

    Les signes extérieurs d’effondrement maternel :

    Des mamans qui ne maintiennent pas suffisamment leur bébé lorsqu’elles l’allaitent ou le portent, mains non enveloppantes… Ne sont pas « contenantes » psychiquement et par extension physiquement.
    Un temps de l’allaitement qui se déroule comme si elles laissaient leur bébé prendre de lui-même, comme si elles n’étaient pas partie prenante, comme si elles n’étaient qu’un support.
    Donner le biberon le bébé dans le transat ou à une certaine distance physique.
    Pendant la tétée, tenir son bébé posé essentiellement sur le ventre, comme s’il y avait là rappel du temps de la grossesse…
    Caresser fréquemment le crâne de son bébé : comme si quelque chose de leur grossesse n’était pas terminé, nostalgie du ventre rond ou comme si elles évitaient le visage de leur enfant ; « Comme si le crâne était une surface d’atterrissage à la disposition de la main maternelle égarée  » (Jean Marie Delassus).

    Effondrement maternel et états dépressifs, anxieux et somatiques en prénatal

    Les déprimes prénatales ne sont pas vraiment de l’ordre de l’effondrement. Le contexte est différent : l’enfant étant encore à naître, l’effondrement n’est pas une réalité clinique, mais plutôt contenu dans l’idée, comme une menace imprécise. Il est plus subtil, davantage frôlé que réel, et se situe surtout au niveau de l’ambivalence du désir d’enfant.

    Effondrement maternel en prénatal et risque d’effondrement post-partum

    La mère se trouve lors de cet effondrement maternel en prénatal en prise avec sa réflexion autour de son désir d’enfant : elle peut le garder ou pas et oscille en permanence entre ces deux « choix » (même à un état avancé de la grossesse et après le délai de recours à l’IVG).

    En prénatal, l’effondrement s’apparente plutôt à un vacillement, comme à un écartèlement de soi où se joue de manière conflictuelle et souvent inconsciente la possibilité de donner ou pas la vie.

    Il pourra alors n’avoir été qu’un passage à vide, une fausse alerte qui laissera cependant des traces indélébiles, promptes à ressurgir et à se souvenir.

    Les troubles de la grossesse laissant penser à ce type de difficulté sont difficiles à cerner, car ils sont aussi l’exacerbation des symptômes habituels de la gestation.

    Dans son ouvrage Mal de mère, Catherine Garnier Petit cautionne l’idée qu’une grossesse difficile sur un plan psychologique n’est que rarement suivie d’une dépression dans le post-partum.

    En effet, même s’il n’y a pas forcément de continuité dans l’état psychologique d’une maman avant et après l’accouchement (20 à 50 % de dépressions ou états dépressifs en anténatal ne se poursuivraient pas dans le post-partum), nous vous invitons à être prudentes et à ne pas vous appuyer sur ces statistiques pour minimiser votre suivi de grossesse.

    Et si les symptômes de la grossesse avant d’être pathologiques avaient peut-être tout d’abord un sens et un but ?

    C’est du moins l’idée suggérée par le Docteur Hugues Reynes dans son livre Le nouvel accouchement.

    Certains symptômes, et notamment la fatigue, pourraient être envisagés comme autant d’invitations à nous poser et nous reposer, pour mieux se retrouver et se préparer à cette rencontre.

    Les obligations de se reposer ou de modérer son activité seraient alors, autant de possibilités offertes par la grossesse de se recentrer, de changer de temps et d’espace en vue de nous préparer à cette naissance.

    Le premier trimestre et son cortège de malaises et de symptômes procèderaient alors à une sorte de « psychothérapie gratuite » qui donnerait à la future maman l’occasion de faire la paix avec son passé. Ces phénomènes seraient naturels, en vue donc de la venue du bébé. Leur absence totale appellerait par contre à plus de vigilance.

    Dans le prolongement de cette conception de la grossesse et de ses bouleversements, Monique Bydlowsky estime que cette période de la vie d’une femme peut être un temps propice pour mettre en place une psychothérapie de soutien.

    La gestation s’accompagnerait d’une certaine transparence psychique, d’un abaissement du seuil de perméabilité de l’inconscient au préconscient qui faciliterait tout travail sur soi entrepris à cette occasion. La grossesse et ses symptômes de tristesse et de déprime viendraient alors comme redonner la parole au passé.

    Jean Marie Delassus conteste cette notion de transparence, car selon lui, la grossesse serait davantage un temps de remous psychiques plus ou moins opaques, nécessitant toutefois d’être accompagné, plutôt qu’un moment où il serait possible via une échographie psychique de pronostiquer de l’état de la maternité à venir.

    Quelques signes de difficulté en prénatal

    Les transformations corporelles (souvent discrètes) nous renseignent sur l’état psychique de la grossesse, la façon dont le corps porte cette grossesse, si les seins et le ventre concourent à la gestation (seins ou ventre inexistants, ou alors comme raccrochés/rajoutés au corps).
    Les vomissements gravidiques, c’est-à-dire qui persistent au-delà du 4e mois (à ce jour leur cause n’a pas encore été cernée : hormonale ou psychologique).
    Une anxiété permanente : plus importante au début et fin de grossesse.
    Des pensées envahissantes jusqu’à l’obsession qui vont de la crainte d’une malformation (effets iatrogènes de l’échographie ?) à un accouchement difficile, voire catastrophique.
    Des regrets inavouables d’avoir mis en route cette grossesse surtout après l’avoir si fortement désirée et investie.
    Des pleurs fréquents, de la tristesse et de l’abattement insurmontables.
    Un changement brusque de caractère : pessimisme inhabituel, violence souvent à l’encontre du partenaire.
    Un déni et une dénégation de grossesse : refus ou incapacité à reconnaître son état (exclusion faite du mensonge ou de la dissimulation) et dont la fréquence est difficile à préciser du fait justement de sa problématique inconsciente. Il y aurait cependant un début de prise de conscience rapidement réprimé. Les dénis seraient donc davantage des dénégations puisque le refoulement ne serait que partiel. Certains auteurs tiennent le déni ou la dénégation de grossesse pour un trouble de l’adaptation qui permettrait à son auteur de maintenir en l’état sa vie sociale et affective, quand la perspective d’avoir un enfant s’avère insupportable pour des motifs psychiques et sociaux.
    Le recours à l’accouchement sous X lorsque la mère ne se sent pas capable d’élever son enfant, lorsqu’elle envisage cette solution. L’effondrement dans ce cas aurait déjà eu lieu au niveau de l’inconscient.
    Quels que soient les signes qui vous font penser à un effondrement maternel, quel que soit le moment de la grossesse ou de la vie avec bébé, ne restez pas seule avec vos pensées et vos difficultés.

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