La déprime de l'après-accouchement, ce vertige qui va du simple cafard à la dépression, se généralise et s'accentue avec le contrôle des naissances et l'étroite surveillance médicale de la future maman : tout est en place pour que naisse un enfant idéal.
Tout, sauf les parents - surtout les mères, qui se sentent indignes, incompétentes, dépossédées par ces déploiements techniques.
Isolées des autres générations dans le cocon de leur famille nucléaire.
Débordées par ce bébé braillard si loin du poupon paisible de leur rêve et des pubs.
Confrontées à des crises de larmes, des troubles, des conflits.
Renvoyées aux mutations de leur rôle de mère, de femme, à leur histoire de petite fille.
Oublieuses ou ignorantes du fait que l'accouchement c'est non seulement la naissance d'un bébé, mais la naissance d'une mère.
Car c'est l'arrivée de l'enfant qui forme les parents et fonde la famille.
Non pas des parents irréprochables, une famille parfaite pour un bébé idéal.
Mais ce nouveau-né là avec sa mère un peu désemparée et son père maladroit.