La Vie ordinaire d’une mère meurtrière est le récit d’une femme qui accouche seule dans ses toilettes, ne laissant à l’enfant en train de naître aucune chance de vivre. Dans ce livre, pas de théorie, pas de concept, pas de tentative d’explication. Le lecteur est seul avec Eva, il partage son intimité, accouche avec elle, devient Eva. Il se surprend à la comprendre, se laissant déborder par sa propre empathie.
Le texte n’excuse rien, mais il veut transmettre cette part obscure de la vie qui conduit à la mort.
Ce récit littéraire prend une tournure didactique à l’insu du lecteur, qui refermera le livre avec l’étrange sentiment de connaître Eva et de vouloir, sinon l’excuser, du moins lui pardonner.