Comme une digue qui se rompt, la notion d'âme a été emportée. Ce qui était une croyance n'a pas résisté aux assauts de la science. Du coup, de nouvelles hypothèses, notamment empruntées à la génétique, essaient, assez vainement, d'expliquer l'animation des corps et la vie particulière de l'homme. Mais il y a des croyances qui vont d'emblée au-delà des sciences et, en quelque sorte, les précèdent. Il faut le temps que les sciences les rejoignent et confortent ces intuitions par la nature précise d'une réalité. Aujourd'hui, l'âme peut reprendre sa place et tenir son rôle. Progressivement acquise, elle ne fait plus dépendre nécessairement d'un créateur. Sa structure est compréhensible, elle est de type logiciel, évoluant sur une base prénatale et en fonction des stades vitaux qui lui succèdent. Il y a donc des logiciels de l'âme qui, loin de combiner des éléments matériels d'information, organisent la fonction de totalité qui nous est devenue inhérente. Certes, cette âme ne nous rend pas immortels, mais pendant que nous vivons et au-delà des crispations du moi, elle nous signifie.