Quand les femmes cesseront-elles de faire silence sur la maternité ? Ont-elles encore peur qu''on les renvoie aux langes et aux casseroles ? La maternité est un choix, certes. Mais un choix piégé ! La contraception permet de ne pas être mère, elle n'améliore pas le sort de celles qui le sont (80 % des femmes). La maternité maintient une lourde dissymétrie entre les sexes, au foyer comme au travail, parce que dans la société post-industrielle, la production des richesses compte plus que l'éducation des enfants. Tant pis pour les mères. Tant pis pour les enfants auxquels elles imposent de vivre ! Mais pourquoi font-elles toujours comme si la maternité restait une affaire privée ? Pourtant, citoyennes à part entière, elles ont le devoir de participer à la vie politique pour réformer ce qui ne va pas. Qu'attendent-elles ? Il ne s'agit plus de concilier tant bien que mal, provisoirement, la vie professionnelle et la vie familiale, mais de les réconcilier définitivement, pour les hommes comme pour les femmes. Faire advenir cette nouvelle culture, c'est la mission historique des mères d'aujourd’hui. Repenser la maternité, c'est les engager à comprendre que tout dépend d'elles