Le 10 Octobre a été publiée une étude coordonnée et à l’initiative de Biogen, avec le concours d’un collectif d’experts pluridisciplinaire : Mahalia Coujitou, Noémie Decotte, Charlotte Deschamp, Emmanuel DEVOUCHE, Camille Drouin, Aurélie MATRY, Angèle Malâtre-Lansac, Elise Marcende, Clémentine Sarlat, Sutter Anne-Laure, Anne-Cécile Violland.
L'objectif : dresser ensemble un état des lieux complet et la formulation de 20 pistes concrètes pour améliorer la prise en charge de la dépression post-partum.
La dépression post-partum affecte une mère sur six (sources : Inserm, Santé publique France). Encore largement méconnue et minimisée, et trop souvent confondue avec le baby-blues, elle peut causer des pensées suicidaires, des troubles du sommeil et de l’alimentation, ainsi qu’une incapacité à s’occuper de soi-même et/ou de son enfant. Complexe et multiforme, cette pathologie spécifique peut apparaître dans les semaines ou même des mois après l'accouchement. Malheureusement, les retards de diagnostic entravent les soins et augmentent les risques pour les mères et leurs familles alors que des prises en charge adaptées peuvent aider la mère, le co-parent et l’enfant.
Trois aspects de cette importante question sont traités dans le rapport :
▶ La compréhension de cette pathologie spécifique par toutes et tous, et notamment par les premières concernées. Alors qu’en France, seulement la moitié des mères (51%) et des pères (46%) considèrent être suffisamment informés sur la dépression post-partum (sources : Qare, OpinionWay), intégrer la dépression post-partum dans la Grande cause nationale sur la santé mentale en 2025 est une mesure prioritaire.
▶ La prise en charge des mères, du diagnostic jusqu’aux traitements, dans un contexte où seules 40 à 50% des dépressions périnatales sont diagnostiquées (sources : Ministère de la Santé — Rapport de la commission des 1000 premiers jours), mettant en avant l'importance d'améliorer la coordination des soins périnataux.
▶ L’analyse de la multiplicité des impacts de la dépression post-partum, puisque cette pathologie a des conséquences au sein de la famille (enfant, co-parent) et un impact socio-économique élevé.