Forum
Test d'auto-évaluation
Urgence
Association Maman Blues
Site non médical de soutien, d'écoute et de conseils dans le cadre de la difficulté maternelle
AdhérerFORUMAide d'urgence

De l'EMDR fait remonter le traumatisme d’une dépression post-partum non traitée



En 1982, je vis ma première grossesse. Ce fut une période extraordinaire. J'étais bourrée d'hormones et j'avais une pêche incroyable. Je me sentais vraiment bien, moralement, comme physiquement. La suite a été plus douloureuse.

Lors de mon accouchement, la péridurale n'a fonctionné qu'"à moitié". Par conséquent, j'ai eu très mal d'un côté. De l'autre, c'était gérable. Il a malgré tout fallu mettre l'accélérateur de contractions puisque le côté gérable rendait le corps moins pressé d'accoucher. Puis l'obstétricienne a pratiqué une épisiotomie. J'ai tenu à donner le colostrum au bébé, mais vu mon état, je n'ai pas souhaité l'allaiter. Je voulais juste dormir, dormir, dormir.

Une assistante maternelle à qui je confiais ma détresse m'a sermonnée: "Mais Madame, c'est tellement beau d'avoir un enfant que bientôt vous allez vous habituer !"

Ma famille et ma belle-famille m'ont critiquée par derrière. Le pédiatre, lui, s'est tu. Les autres membres du corps médical n'ont pas pensé à me suggérer une thérapie.

Suite à l'accouchement, j'ai eu six mois compliqués. j'étais hagarde, abrutie de manque de sommeil. On m'a simplement dit que je faisais un baby blues et que ça allait passer. Que nenni : je me sentais comme un robot, assurant gentiment les soins du bébé, sans plus, mais incapable d'apprécier ce petit bonhomme. Cela me provoquait une grande tristesse ainsi que beaucoup de culpabilité. Mon mari m’a dit avoir été démuni face à cet état. Il compensait avec des bisous, des câlins, des jouets pour notre enfant… Ma mère, quant à elle, m'a juste expliqué qu'un enfant était très fatiguant jusqu'à l'âge de 3 ans.

C'était d'autant plus difficile à comprendre pour mon entourage que je donnais tout de même le change. Je n'en parlais pas vraiment, je déplorais simplement ne pas pouvoir dormir davantage.

J'ai repris le travail au bout de 6 mois. Mon bébé a été chez une nounou adorable qui habitait en face de chez nous. Mon travail était prenant, stressant et passionnant à la fois. Mais j'ai commencé à moins m'impliquer, à moins travailler. Cela m'a très certainement valu une certaine non progression professionnelle, alors que mes supérieurs m'ont tendu la perche à plusieurs reprises pour que je prenne du galon.

J'ai eu un deuxième petit bonhomme, deux ans et demi après le premier.

Je l'ai allaité pendant un mois. J'étais crevée car mon mari m'avait prévenue que cette fois-ci il ne s'en occuperait pas. Heureusement, nous avons trouvé une nourrice rien que pour nous. Souvent, je rentrais plus tard mais nous pouvions compter sur elle. Elle était adorable et de confiance. Nous l'avons gardée le plus longtemps possible.

Cette période douloureuse m'est remonté récemment lors d'une psychothérapie par EMDR, suite à un accident que j'ai eu en juin 2023, où j'ai failli mourir. Ma peur de reprendre le volant commence à être réglée, mais d'autres traumatismes remontent.

Je voudrai finir ainsi :
Ne jouez pas les super héroïnes ! Consultez et participez à des groupes de paroles.




Saga

Soutenez Maman Blues

Maman Blues est une association qui vit grâce à vos dons et adhésions. Sans vous, pas d'affiches, de flyers, des déplacements pour témoigner, de projets soutenus !
Adhérer à Maman Blues, c'est aussi montrer aux pouvoir publics que vous comptez !
Adhérer à l'association
cross-circle
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram