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Le bonheur tant attendu n'a pas été là de suite



En Février 2021, j’apprends ma grossesse.

Ce fut autant pour moi que pour mon conjoint des émotions partagées, beaucoup de joie de fonder notre propre famille mais aussi de stress.
Était-ce vraiment le bon moment ?
Mon conjoint était encore dans les études et passait son temps libre dans la construction de notre future maison.

Plus les mois passaient et plus mon stress grandissait.

Les travaux n’avançaient pas aussi vite que prévu et j'angoissais à l'idée d'accueillir un nouveau-né dans notre logement actuel qui n’était pas adapté.

Quand il est né, je ne savais pas faire.


L'accouchement tant attendu et aussi redouté est arrivé. J'ai perdu les eaux à 17h et il est né le lendemain à 19h30 par césarienne alors que j'aurais voulu l'éviter à tout prix...
En salle de réveil, la sage-femme a installé mon bébé sur moi pour sa 1ère tétée.
Je me suis sentie bête ne sachant comment m'y prendre tellement il était petit.

Le séjour à la maternité m'a semblé interminable.

J'avais beaucoup de difficultés à allaiter car j'avais d'énormes crevasses douloureuses et mon bébé était collé à mes seins
jour et nuit. J'étais épuisée.

J'avais peur de rentrer chez moi.

Comment aurais-je le temps de me laver, faire à manger ou même de me reposer ?
Mes peurs étaient fondées. J'étais complètement perdue avec un allaitement toujours aussi compliqué. Mon conjoint, en congé paternité, faisait tout son possible pour m'aider à allaiter
(coussins dans le dos, position de bébé, etc..).
Il a repris le travail après 2 semaines, me laissant seule avec un bébé aux besoins si intenses.
Je pleurais tous les jours en allaitant tellement j'avais mal (à cause d'une mastite).
J'ai arrêté l'allaitement avec regret pensant que c'était le problème à tous mes maux mais je n'allais pas mieux pour autant.

Mes parents m’ont proposé de venir une semaine chez eux pour me reposer.

J'allais un peu mieux mais j'avais peur de rentrer, de me retrouver seule toute la journée. Mon conjoint m'en voulait profondément de le priver de son fils, ce qui me culpabilisait énormément.
Après deux semaines, j'ai dû me résigner à rentrer pour protéger la relation avec mon conjoint. Ma mère est venue me soutenir, une grande aide au quotidien pour les lessives, le ménage, les repas...
Malgré cela, mon manque de sommeil et d'appétit me faisait perdre pied (2H par nuit, vomissements...).

Les regrets sont apparus

Je pensais que nous avions  fait la plus grosse bêtise et gâché nos vies, ce qui blessait mon conjoint.
Ma mère repartie, ce fut la descente aux enfers... J’eus des idées noires au point de passer à l'acte.
Un soir, chez mes parents, mon fils dormait paisiblement. J'espérais qu'il ne se réveille jamais. Je suis allée le voir et je lui ai posé une couverture sur la tête. Heureusement j’ai de
suite regretté mon geste et j’ai retiré la couverture immédiatement. Je m'en voulais d'avoir
voulu faire du mal à mon bébé.
A partir de là, il m'était devenu impossible de l'approcher par peur de lui faire du mal.

Toute ma famille subissait ma dépression.

Une nuit, j’ai pris la décision de quitter ce monde pensant que c'était le mieux pour mon entourage. J’avalais une grande quantité de médicaments.

J'ai enfin été aidée

Mon geste de désespoir fut un électro choc et mon entourage a alors décidé de me faire soigner dans un hôpital psychiatrique.
Pendant cette hospitalisation d'un mois, je rentrais chez moi tous les week-ends pour ne pas couper le lien avec mon fils.
J'ai été sous anti dépresseurs pendant 6 mois et  sous somnifères pendant 10 mois, accompagnée psychologiquement grâce à un suivi.

Cette prise en charge m'a sauvée. Aujourd'hui, 20 mois plus tard, j'ai plus que jamais envie de vivre et de profiter de chaque instant.




Catherine

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